11/29/2011

Coupe d'hiver

Je m'emmaillote
Je me ratatine

J'aiguise
mes silences
de banquise


Je me blottis
dans mes épines

Je ne sens plus rien
Je n'en pense pas moins

1 commentaire:

JMT a dit…

Superbe poème ***** !
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Cela fait quelques jours qu’on ne l’a pas vu, tout affairé à farfouiller dans les feuilles mortes à la recherche d’insecte craquant ou d’une limace dodue. Le hérisson disparaît fin novembre. Peu avant, il a trouvé un petit coin bien tranquille, dans un tas de bois ou un arbre creux, au pied d’un mur ou d’une haie. Pendant deux jours, il a entrepris d’installer ses quartiers d’hiver. D’abord rassembler un bon tas de feuilles, ensuite s’y enfoncer carrément, enfin s’y tourner, retourner et re-retourner afin de constituer un nid compact de plusieurs couches bien isolantes.

Après, on ne bouge plus! Le nez dans les pattes, la boule bien ronde, on se laisse envahir par la douce léthargie. Peu à peu, le cœur ralentit jusqu’à ne battre que 8 coups à la minute. Progressivement, la température descend de 34 à 3-6 degrés. La respiration devient imperceptible, si lente que parfois même elle s’arrête... pendant deux minutes, soyez rassurés.
Si le gel extérieur se fait trop fort, le cerveau sonnera l’alarme et le hérisson se réveillera un instant pour faire monter sa température ... avant de se rendormir. On parlera de la suite en mai…