4/13/2012

Le lierre

 
 
 
 
 
 
 
 
 
" Ce monde est sale de bêtise, d'injustice et de violence ; à mon avis, le poète ne doit pas répondre par une salve de rêves ou un enchantement de langue; il n'y a pas à oublier, fuir ou se divertir. Il faut être avec ceux qui se taisent ou qui sont réduits au silence. J'écris donc à partir de ce qui reste vivant dans la défaite et le futur comme fermé. S'il n'est pas facile d'écrire sans illusion, il serait encore moins simple de cesser et supporter en silence. Donc... J'aime à penser la poésie comme un lichen ou un lierre, avec le mince espoir que le lierre aura raison du mur." 
Antoine Emaz , in Esprits Nomades , février 2007

2 commentaires:

Christian Cottet-Emard a dit…

« J'ai, captif, épousé le ralenti du lierre à l'assaut de la pierre de l'éternité » écrivait René Char.

thoams a dit…

C'était pas le plus dégeu ce René ! Merci Christian.