8/31/2012

La vase

















(à George Perros)

Ce ne sont pas vos z'anges et vos z'âmes
qui me diront ce qu'est ma boue
Ni vos z'autos et vos z'alarmes
qui me tiendront chaud dans le trou
Moi j'ai les deux pieds dans la vase
et cette vase c'est ma cabane
Je peux crever en un clin d'oeil
et tuer juste pour être aimé
Je ferme les yeux pour les ouvrir
et les use sur du papier
Moi mon papa est une amibe
et ma maman un bout d'étoile
Je comprends rien j'ai faim je rêve
j'aime dormir et me réveiller
Quand je danse je tombe illico
et me relève plus fatigué
J'ai des couleurs dans mes douleurs
Je cours pour n'aller nulle part
je plante des graines dans mon rire
J'attends demain en souvenir
et je serre la main du hasard
tant que mon coeur a sa becquée
de baisers à la confiture
de poules de rats et de rosée
de pluie d'orties et de bitures
de frondes et de doigts d'honneur
de surprises d'épines et d'épaules
Moi j'ai les deux pieds dans la vase
qui peut avoir suivant les jours
une vraie haleine de charogne
ou une très belle odeur de menthe

1 commentaire:

Anonyme a dit…

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