9/24/2012

Néo Noé

La tambouille du ciel est en train de bouillir. Le grand pin, prés de la cabane, fait des gestes d'éléphant qui menace de danser. Les chaises du jardin se sont envolées jusqu'au grillage et l'on voit par moment des nuées de pétales blancs qui traversent l'azur comme des oies sauvages entre deux coups de vent. Il y aurait dix noms, mélange de vaudou et de celtique, à donner à chaque nuance de gris qui poignarde l'horizon. Je voudrais sculpter un feu massif et ouvrir mon terrier à toutes les bêtes qui ont peur. Il serait bon d'être un refuge dans les grandes claques froides du temps. Pour les rongeurs sortis trop tôt et les oiseaux nés trop tard. Pour les insectes inadéquats et les nuisibles inadaptés. Pour les germes qui craignent le ciel. Pour les rayons procrastinateurs. Les fruits qui n'ont pas fini de mûrir. Les poussières en salle d'attente. Les rêves en mal de photosynthèse. Mi casa es su casa.

7 commentaires:

4saisons a dit…

J'aime beaucoup ce texte et je suis votre blog avec grand intérêt.

amichel a dit…

« les insectes inadéquats »
« les rayons procastrineurs »
sur velin d'arches après le déluge
pourquoi pas ?

HK/LR a dit…

eh thoams ? ta casa elle est pas meublée ikea ? sinon pas d'ac pour rentrer dans ton arche : t'auras pas de Barbu pour aprés le Déluge (pouah ! que d'eau que d'eau !)

thoams a dit…

si tu nous racontes un petit poéme du 16°siècle sur la chose, je te fais une place dans la cave mon barbu!

amichel a dit…

désolé Thomas mais un intrus à utiliser mon pseudo : amichel
j'aime le texte !

Léon a dit…

Il n'y a pas de mots pour dire combien je me régale chaque jour à vous lire... Ou alors MIAM

thoams a dit…

re-miam cher Léon !