1/29/2013

Lyon ou presque


Le Rhône était vert et brillant comme certains cuivres sous l'assaut des ombres. J'ai suivi les quais, traversé le pont jusqu'à Lyon Presqu'île. Je suis passé devant l'Hôtel-Dieu où Rabelais parait-il disséquait ses cadavres. Des mouettes ont rient dans mon dos. Deux femmes se tenaient la main sur le pont. Le soleil a chaviré derrière l'horizon. En rentrant, je suis tombé, après le carrousel à la Jules Verne, sur un immense magasin de farces et attrapes et de déguisements de tous genres. J'ai acheté un masque de Grincheux pour mon fils. Sur le comptoir, une liste manuscrite recensant les articles pour inventaire formait un drôle de poème ( string à trompe d'éléphant, main coupée, masque de zombi, costume de gaulois, boules puantes, nez en forme de sexe, etc). En rentrant, il faisait froid, presque nuit. J'ai marché plus vite pour rejoindre mes autres. Chez des libraires bienveillants, j'ai partagé des livres comme un plat de mafé que l'on mange à la main. Le lendemain, en repartant de la Croix Rousse, où un poète fiévreux m'avait offert le gîte, j'ai aperçu un chat qui trempait ses moustaches dans le brouillard pour faire la circulation.

2 commentaires:

Dom...deLyon a dit…

(Ly)On a froid, (Ly)on se gèle, (Ly)on se caille, (Ly)on se pèle jusqu'au trognon, mais(Ly)on dit merci au poète qui ce soir là a permis à quelques-uns d'avoir un peu plus chaud.

thoams a dit…

Merci Dom. Bise aux enfants