4/01/2013

Trébuche dans la rosée

Les yeux encore glissants sur la pente de la nuit. La joue collée de tiède et la gueule toute ébouriffée des piaillements d'oiseaux, je saute du lit, m'habille en urgence tordue, et me retrouve illico dans le couloir sombre avec 15 kilos de pyjama pilou et de bave chaude dans les bras qui me causent d'une  éclatante voix aiguë de Govou le lion et tutti quanti. Je pose le colis sucré sur le canapé, ouvre d'un même geste mon plexus pas très solaire et les volets des portes vitrés, et voilà que me voilà en pantoufles dans le jardin à la recherche de la cape bleue de Batman. Je  jure. Je crache. Je trébuche dans la rosée. Le jour commence. Chocolats sous les orteils mouillés. Je maudis puis me dis qu'il y a pire façon d'aborder.

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