Il y a cette espèce
de tempête immuable
installée solidement
au beau milieu du monde
et qui arrache qui froisse
qui déchire qui piétine
avec la régularité
d'un char d'assaut en marche
notre conscience de soi
et des autres
c'est comme d'avoir la tête
écrasée dans le sable
par les remous perpétuels
d'une vague sans fond
c'est comme d'être giflée
éternellement par la confusion
glacée du vent mais
lorsque la tempête cesse
et qu'il ne reste plus rien
que la peau morte du rien
sur notre silence
Oui ça c'est vraiment
ce qui fait le plus mal
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