4/08/2014

Bientôt la nuit ouvrira ses grands bras



















Le monde est lourd et le corps pue
l'âme s'en va par les poumons
c'est l'haleine de nos rêves étroits
une respiration parfaitement
insignifiante
Un vers de terre a t-il conscience
de sa propre viande ?
Bébert se vautre
dans le molletonné de la chaleur
d'une fin de journée
Au dessus les oiseaux
font des sauts de danseuses
et les danseuses
des pas d'oiseaux
Bientôt la nuit
ouvrira ses grands bras
pleins de dents
et nous y tomberons

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