(...)
Du coup
il ne pouvait jamais
complètement
fermer les yeux
N'importe qui
même le dernier des
salopards
sait à quel point
c'est nécessaire
de pouvoir parfois
fermer les yeux
Le monde est
surchargé de couleurs
de poussière
d'éclairs
Le monde a besoin de
se reposer
le monde a besoin de
paupières
épaisses comme des
crêpes au beurre
Le monde a besoin de
grosses paupières
et de larmes bien
chaudes
pour se nettoyer les
yeux
(...)
(Ce poème hommage à Richard Brautigan fait partie d'un joli petit livre collectif de 2010 chez Gros Textes. Banlieue de Babylone. )
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