4/11/2014

La taille des membranes (2)

(...)



Du coup
il ne pouvait jamais complètement
fermer les yeux



N'importe qui
même le dernier des salopards
sait à quel point c'est nécessaire
de pouvoir parfois fermer les yeux


Le monde est surchargé de couleurs
de poussière
d'éclairs






Le monde a besoin de se reposer
le monde a besoin de paupières
épaisses comme des crêpes au beurre





Le monde a besoin de grosses paupières
et de larmes bien chaudes
pour se nettoyer les yeux

 (...)


(Ce poème hommage à Richard Brautigan fait partie d'un joli petit livre collectif de 2010 chez Gros Textes. Banlieue de Babylone. )

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