5/29/2014

Jean- Claude Pirotte ...

L'ombre avait déjà gagné la maison. Je suis retourné m'assoir sur les marches en ciment, là où traînent les derniers rayons, avec Le promenoir magique de Jean-Claude Pirotte. Le soleil a mordu ma peau et j'ai ouvert le livre et les pages blanches du livre ont bu toute la lumière. Je me suis réchauffé. Un petit feu de mots. Et le papier brillait. Je l'ai relu en entier. Le dernier poème : 

Tu n'as rien soupçonné
la magie est aveugle
et le ciel et l'enfer
sont les vrais lieux communs

Tes pas vont sur les cendres
des morts et la poussière
des vents immémoriaux
tu disparais ici

 J'ai posé le livre sur les marches chaudes. Un grillon a chanté. Le vent a fait rire les pages puis il l'a refermé. Voilà tout. Et ne va pas chercher trop loin. Je ne te parles pas de Dieu. Je te parle de vivre. Et de la lumière dans les livres.

2 commentaires:

Vincent a dit…

Bonjour Thomas,

Voilà un lien qui t'amènera à un reportage sur Jean-Claude Pirotte fait par la grande librairie.

http://www.lexpress.fr/culture/livre/jean-claude-pirotte-la-memoire-et-l-oubli_1276796.html

Sinon j'aime beaucoup ce que tu fais et j'ai imaginé un titre pour un de tes poèmes ;

http://schabrieres.wordpress.com/2014/05/30/thomas-vinau-little-man-2009/#comments

Bonne soirée
Vincent

thoams a dit…

Merci Vincent. Je n'aime pas le titre mais j'aime bien le poème sur l'été...