7/06/2014

Don't follow me


3 commentaires:

Vincent a dit…

"Don't follow me i'm lost too."

C'est ce qu'a dit, en français, Kevin à Sabrina dans l'avant dernière épreuve de Koh Lanta saison 5. C'est l'épreuve d'orientation et Kevin se rend compte que Sabrina le piste, il va alors vers elle et s'exclame "Ne me suis pas, je suis perdu itou ". Embarrassée d'avoir été débusquée par Kevin, Sabrina cherche alors quelque chose à dire pour ne pas passer devant des millions de téléspectateurs et pour l'éternité pour une tricheuse, s'est alors qu'elle se souviens d'une des premières phrases du roman de Marguerite DURAS, Le ravissement de lol V Stein, une phrase qu'elle ne comprend pas comme le reste de l'œuvre de l'écrivaine d'ailleurs mais elle a toujours sous la main quelques citations d'auteurs à placer en soirée pour se donner de l'importance, celle-là tombe à pique ;

- "Je cherche un chemin pour me perdre".

Coup de maître puisque ces mots laissent Kevin complètement désarçonné. Dans un premier temps l'idée qu'on puisse chercher à se perdre lui paraissant absurde mais quelques secondes plus tard ces mots en appellent dans sa mémoire d'autres, les derniers du livre de Thomas Vinau, Ici ça va, "J'ai tendu mon bras le plus loin possible entre les racines et le limon. Dans l'obscurité aquatique. Avec peur et confiance mêlées. Sans savoir ce que je trouverai", il pense alors au verbe abandonner, s'abandonner lui vient plus précisément à l'esprit. De nouveau une citation éclôt dans sa mémoire, comme si les livres se répondaient, "Pour venir à ce que tu ne sais pas, il te faut aller par où tu ne sais pas." celle-là étant de Juan de Yepes Álvarez, un poète espagnol du 16 s, Saint Jean de la Croix pour les intimes. "Pour sûr" se dit-il, "Sabrina a renoncé à être la dernière sur les poteaux et à empocher les 100 000 euros, elle s'est détachée des biens matériels, sûr que son trésor est ailleurs, elle veut venir à ce qu'elle ne sais pas, partir à la conquête du vide. Pour ce faire elle fait sienne cette devise du poète et mystique espagnol. C'est alors que Kevin décide d'abandonner lui aussi tout sur le champ, jusqu'à son foulard rouge qu'il avait gardé en souvenir de son appartenance à l'équipe du même nom au début de l'épreuve avant la réunification et s'allonge de tout son long, face contre terre, bras en croix, en signe d'abandon total à Dieu, encore une pensée, celle de Joseph Joubert s'immisce alors dans son esprit empreint d'une pureté toute fraîche "Il faut céder au ciel et résister aux hommes". Sabrina profite du subit élan mystique de son concurrent et s'empresse de partir à la recherche du graal, un coquillage en forme de bite qu'elle finit par dénicher sous un tronc d'arbre pourri comme l'est parfois la vie. Ce qu'elle fit du coquillage avant de le ramener à Denis Brognard, nous ne le saurons sans doute jamais, certaines images sont coupées au montage, mais après plusieurs semaines d'abstinence et vu l'intérêt que portait Sabrina au corps d'Apollon de Kevin étendu sur le sable chaud au moment de sa conversion, m'est idée qu'elle aura sut profiter de ce que lui offrait la nature pour se combler, toujours est-il que les traits de son visage étaient ceux de Teresa Sánchez de Cepeda Dávila y Ahumada une poétesse du 16 s, Sainte Thérèse d'Avilla pour les intimes, dans sa représentation dite de l'extase ou transverberation, quand elle a déposé le supposé sulfureux objet dans les mains du présentateur à bouclettes.

Que de bons souvenirs me reviennent avec cette photo en noir et blanc prise aux states !
Vivement la prochaine saison.

thoams a dit…

;-)

Vincent a dit…

Ci-joint une photo de Sabrina rendue heureuse par sa trouvaille qui lui ouvre toute grande la voie de la finale

https://picasaweb.google.com/106979736752292682568/GeoduckDig61511#5623706396255790930

Mais franchir l'épreuve d'orientation c'est bien mais s'enfiler derrière l'épreuve des poteaux c'est tout autre chose, Sabrina en fera la douloureuse expérience. Cette cinquième saison sera finalement remportée par un garçon que Sabrina qualifiera par dépit de sodomite croyant ainsi l'insulter.