7/28/2014

Le cirque cru





Premier contact

avec le monde extérieur
 infos du matin dans la voiture
Au bout de quelques kilomètres
de mots et de maux
dans la lumière qui se lève
cette sensation d'être une tranche
de mortadelle dans un étau
et puis miracle ou mirage
des bas-côtés
j'aperçois un buffle cornu 
vautré jusqu'au cou
dans un champ de fleurs sauvages
mon cerveau tuméfié
n'est pas sûr de comprendre
la route continue 
la radio est éteinte à présent
la bête devait provenir 
d'un cirque itinérant
aussi sûrement que je rejoins
le cirque cru d'un jour sur terre

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Ne regarde pas si loin, Vassili

Ne regarde pas si loin, Vassili, tu me fais peur.
N’est-il pas assez grand le cirque des steppes ?
Le ciel s’ajuste au bord.
Ne laisse pas ton âme s’échapper au-delà comme un cheval sauvage.
Tu vois comme je suis perdue dans l’herbe.
J’ai besoin que tu me regardes, Vassili.

Sabine Sicaud