8/18/2014

NOTES POUR UN « Petit Traité du Trou » - par ROGER LAHU -1-

"(Pour thoams)

Quelle patience il faut pour tomber dans le mot « trou » !  Peu l’ont eu. Michaux, Kafka, qui d’autres ?

Aucun trou ne  ressemble à un autre. Tous unique.  Perles rares.

Chas d’une aiguille ou cratère géant de Sibérie : trou. Un trou , même le plus humble, est parfaitement trou. Que trou. Les montagnes sont beaucoup trop inattentives pour réussir  cet exploit.

Vertige du trou. Hypnose du trou. Appel du trou. Y résister ? e pericoloso spoghersi ?

Trou béant sans fond : l’enfance dont on dit se souvenir.

Donnez moi un trou je remplirai le monde.

Pour comprendre ce que te dit le trou il faut que tu te penches. Que tu ploies. Un homme raide n’a pas accès à la sagesse du trou.

A l’origine était le Trou. En sortit une voix qui dit : « maintenant essayez  donc de me remplir ! bon courage ! ». Et elle se tut. A jamais.

lundi 11 août 2014

(à suivre ?)"

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Et les trous de gruyère alors?
Un suisse

Anonyme a dit…

Le vide aspire à inspirer, à extirper du pire qui expire.

Anonyme a dit…

Le vide aspire et inspire, il extirpe du pire qui expire. C'est peut-être mieux, mais ce qu'il y a d'encore mieux, c'est ça:

"J'écris pour qui, entrant dans mon livre, y tomberait comme dans un trou, n'en sortirait plus" Georges Bataille à propos de son ouvrage "L'expérience intérieure".