11/27/2014

Il finit toujours par arriver ...

Il finit toujours par arriver ce moment où, assis au milieu d'inconnus à la place numérotée d'un wagon moquetté filant au flanc de l'horizon, on se retrouve, les yeux jetés au fond du paysage, de l'autre côté de la vitre à tenter, immobile, de retrouver le goût âcre et tendre d'une image passée aussi sûrement filante que l'eau entre les doigts cagneux d'un  assoiffé perdu dans le désert. Alors, très vite, en deux ou trois souvenirs, on sait si la vie valait le coup de se retrouver si souvent seul comme un chien.

( en rentrant de la Croix Rousse ce 26 Novembre 2014)

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Oui ça pleuvait, oui ça pleuvait
Comme à Ostende et comm' partout
Quand sur la ville tombe la pluie
Et qu'on s'demande si c'est utile
Et puis surtout si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup d'vivre sa vie

Extrait de la chanson "Comme à Ostende" de Léo Ferré et Jean-Roger Caussimon, chantée par un de mes belges préféré ( ça a été longtemps mon préféré jusqu'à ce que je découvre que la belgique fourmillait de poètes plus magnifiques les uns que les autres dont un certain Jean-Claude Pirotte), Arno.

https://m.youtube.com/watch?v=Pj0Wp6v9cGM