1/22/2015

Le brouillard des possibles

L'indéfini de chaque matin. Cartes rebattues par la nuit. Un autre nouveau même jour. Comme hier, le réveil. Comme hier, la routine. La douche, le petit déj, l'école, la voiture. Et un pas devant l'autre, jeudi devant mercredi, un nouveau ciel, de nouvelles gouttes, la boue est sèche sur tes chaussures. Le défini de chaque matin, qui tue autant qu'il te rassure. La ronde reprend la bouche close. On reprend sa place dans la file. On reprend sa place sous la pluie. Il y a du brouillard sur la route. Pas d'horizon, destination indistinguable. Je me laisse encore surprendre à imaginer ce qui pourrait en surgir. Un chef indien, sur son cheval. Une meute de léopard. Le doc et son train à vapeur. Un ban de lamantins. La lampe frontal d'un  chercheur fou. Tant que quelque chose peut surgir le matin existe.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Un poème.

Fabien Sanchez a dit…

très beau texte

Fabien Sanchez a dit…

très beau texte