6/02/2015

Ne reste qu'un parfum

 




Parfois la vie rebondit
comme la paire de seins
d'une fille pressée qui court
après son bus le matin
c'est beau mais ça n'est
qu'une nouvelle façon
de ne pas la tenir
à pleines mains

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Que serait tenir la vie à pleine main? Je m'interroge.... N'est-ce pas cela même, tenir la vie à pleine main?

Sinon, on peut voir la paire de seins d'une fille rebondir et tenir son vit à pleine main, pas incompatible.

Anonyme a dit…

À moins que ça soit guérir la souffrance d'autrui.

Simone Weil à Joë Bousquet le 13 avril 1942
L'attention est la forme la plus rare et la plus pure de la générosité.
Il est donné à très peu d'esprits de découvrir que les choses et les êtres existent. Depuis mon enfance je ne désire pas autre chose que d'en avoir reçu avant de mourir la révélation complète. Il me semble que vous êtes engagé dans cette découverte.
(...) Cette découverte fait en somme le sujet de l'histoire du Graal. Seul un être prédestiné a la capacité de demander à un autre "Quel est donc ton tourment ?" Et il ne l'a pas en entrant dans la vie. Il lui faut passer par des années de nuit obscure où il erre dans le malheur, loin de tout ce qu'il aime et avec le sentiment d'être maudit. Mais au bout de tout cela il reçoit la capacité de poser une telle question, et du même coup la pierre de vie est à lui. Et il guérit la souffrance d'autrui. p 18-19


Anonyme a dit…

En voiture Simone!

Comment peut-on tenir la vie à pleine main?
Métaphore usitée encore et encore
À ne pas confondre, (je passe pour un porc)
Avec « Tenir son vit à pleine main ». C’est fin…

À bien y regarder, ils ont du sens commun
Je m’en vais vous démontrer que je n’ai pas tord;
Du vit et de la vie on en attends de l’or
Et c’est toujours en tenant bien qu’on n’y parvient

Mais tout cela ne répond pas à ma question
Qui mérite, vous en conviendrez, attention
Car nous n’avons de plus précieux que notre temps

Et bien, sans un autre détour, ma réponse;
Forte ancienne, elle remonte à Pilate Ponce
Guérir la souffrance d’autrui est un bon plan