7/04/2016

ça me dérouille

J'ai les yeux qui piquent. Larmes ou sommeil, je tiens par la main le flou salutaire. Je concocte une espèce de mixture avec mes rêves, des poils de chiens, de l'aube froide, de la colère. ça me dérouille. Je garde au chaud les petites douleurs et le grand n'importe quoi. Tout ce gâchis en bouquets de fleurs. La gerbe fière. Je me coltine au calendrier, au bis répétita des petits amochés qui tiennent mâchoire serrée. Pendant ce temps une moitié trempe ses orteils dans la mer et l'autre s'y noie sans gant. On peut tourner la tête jusqu'à se bouffer le cul. Mettre des masques sur nos masques. On peut danser dans nos gémissements. On peut avoir mal au dos et aux dents, les doigts qui saignent à force d'essayer de désserrer les noeuds de nos ventres. Etouffer large. Ce sera toujours de la chance. Petit blanc.