7/10/2016

Dans les vieilles ruelles

Dans les vieilles ruelles on entend en passant, les enfants qui hurlent, les chiens qui aboient et les chats qui s'en foutent. On n'est jamais certain de savoir si les pigeons sont morts ou vivants. On n'est jamais certain de savoir si nous ne sommes pas les pigeons. Dans les vieilles ruelles, les vieilles dames font sécher leurs vieilles jambes sur de vieilles chaises pliantes. Les volets entrouverts laissent filtrer à travers les grises moustiquaires des agonies bleutées. Lorsque les gitans chantent la pisse des ivrognes vient reflêter la lune. Le matin tout est propre, l'ombre est désinfectée. Au premières heures du jour, lorsque plus personne n'écoute, les fontaines commencent à pleurer.

3 commentaires:

amichel a dit…

amères et brulantes coplas d'un gitan des venelles ;on entend Brassens accompagnant Vinau !

amichel a dit…

pardon thomas... mais le texte est chanson

Dans les vieilles ruelles
on entend en passant
les enfants qui hurlent
les chiens qui aboient
et les chats qui s'en foutent

Dans les vieilles ruelles
on n'est jamais certain
de savoir si les pigeons
sont morts ou vivants
on n'est jamais certain
de savoir si nous
ne sommes pas les pigeons

Dans les vieilles ruelles
les vieilles dames
font sécher leurs vieilles jambes
sur de vieilles chaises pliantes
les volets entrouverts
laissent filtrer à travers
les grises moustiquaires
des agonies bleutées.

Lorsque les gitans chantent
la pisse des ivrognes
vient refléter la lune.
Le matin tout est propre,
l'ombre est désinfectée.

Au premières heures du jour,
lorsque plus personne n'écoute,
les fontaines commencent à pleurer.

thoams a dit…

Pourquoi pardon, c'est pas une insulte. Merci !