7/26/2016

Le monde est un vinyle nous sommes un villebrequin

 

Ce qui ne tourne pas rond
et ceux qui tournent en rond
entre les deux
des oiseaux ivres
s'inventent chaque jour
de nouvelles cages

5 commentaires:

Olga17 a dit…

Quid des hommes et des femmes qui font exploser les cages?

thoams a dit…

la lucidité d'un poème est de la rouille pour les barreaux non ?

Olga17 a dit…

Peut-être Thomas, espérons-le si ce mot n'est pas encore un sacrilège.
L'espoir n'est pas toujours la contradictoire de nos lucidités.

Anonyme a dit…

Je pense ici à ce poème à cause du renvoi 1.

A Marguerite Porete et quelques autres


Au large


Pensées vives et blanches
dont le mercure vient doucement corrompre l'or du temps
transparences anéanties des béguines
qui fluent au soleil cramoisi de l'Histoire
libres tant que défaille le pouvoir d'en rien dire

Pensées d'un très vieux rouge mêlées à ce sable qui tangue
semblables en leur rondeur lisse et noire à ces olives
d'où se dresse la fierté des algues au flot montant
Pensées blondes et pourtant d'où coule l'obsidienne
de cette nuit si chaude et tendre de l'être qui s'enfuit
électrisant nos ciels de silencieux orages

Le temps emplit nos coupes

Rien
hors boire cette fêlure fée
cette perte
et choyer au foyer de nos corps
le souffle et l'incendie de la conscience

Le roi des elfes glisse à la crête des vagues
sous la poudre des siècles luit la noirceur neuve de son regard
Dans la cendre le joyau mat de l'unité
dans l'évidence ténue des cendres
hors de tout doute
immédiat
vertige de certitude

Bref
l'un
que l'on ne saurait dire
Présent pourtant
caresse
à la peau comme à l'âme
inévitable
respiration de certitude

Présent
au coeur de vos fragments
présent
dans l'éclair même de la fracture
Inexpugnable

Et silence

Aussi cette clarté que vous prêtez aux choses
c'est bévue
et quoique multiplient ombres et spectres à l'écran
au fond des choses rien n'est sûr
hors de ce coeur battant de toute preuve

Lavez vos yeux, lisez le prisme
Il n'y a là
voyez
que l'eau de votre histoire,
narquoise qui secoue d'un beau rire
les hoquets de ces cystres où votre sang se perd

Confiez aux nuages vos rêveries d'espace1
et soufflez ces fumées
Plus jamais ne reverrez vos mères

Les retours ne sont lourds que d'absence
leurs poids sont faux
et leurs mesures mensonges

Rien qui revienne ne saurait être amour


1"Nous avons appelé notre cage l'espace, et ses barreaux déjà ne nous contiennent plus"
Louis Aragon . La nuit de Moscou

Olga17 a dit…

L'éternel retour du même.
Mêmes auteurs, même moraline, toujours. et l'occupation de l'espace par les mêmes qui vont bien bien sûr.
La révolution ni la révolte ne sont pour demain.
Le bannissement des maudits toujours actuel en revanche.
Non sans écrire sur leur dos auparavant.
Ah comme c'est beau l'inspiration mystico-dominatrice!