9/16/2016

L'unanimité


Est-ce que le flot
d'un fleuve furieux
après l'orage
est foule aveugle
prête à lyncher
la moindre larme 
?

Est-ce que pisser
chaud
sur la neige 
froide
c'est résister 
?

Est-ce que les poules
sont les loups
des vernisseaux 
?

Est-ce que je vais faire
un bon statut facebook
avec ce poème
en forme de questions
?

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Est-ce que ça vaut le coup de vivre sa vie ?



On voyait les chevaux d'la mer
Qui fonçaient, la têt'la première
Et qui fracassaient leur crinière
Devant le casino désert...
La barmaid avait dix-huit ans
Et moi qui suis vieux comm'l'hiver
Au lieu d'me noyer dans un verre
Je m'suis baladé dans l'printemps
De ses yeux taillés en amande
Ni gris, ni verts
Ni gris, ni verts
Comme à Ostende
Et comm'partout
Quand sur la ville
Tombe la pluie
Et qu'on s'demande
Si c'est utile
Et puis surtout
Si ça vaut l'coup
Si ça vaut l'coup

D'vivre sa vie !
...


Jean-René Caussimon, Ostende.

Anne Le Maître a dit…

Une réponse ping-pong, de Marcel à Jean-René (et donc à Thomas) ?

"...malgré qu'on soit pas toujours beau
et que l'on ait plus ses seize ans
et sur l'espoir un chèque en blanc
faut vivre...

malgré le coeur qui perd le nord
au vent d'amour qui souffle encore
et qui parfois encore nous grise
faut vivre...

malgré qu'on ait pas de génie
n'est pas Rimbaud qui peu pardi
et qu'on se cherche un alibi
malgré tous nos morts en goguette
qui errent dans les rues de nos têtes
faut vivre..."

Marcel Mouloudji, Faut vivre