6/03/2017

Trace de brave


Le monde
cette fraise
le poète
cet escargot

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Je suis type qui passe dans la rue qui... Ils m'aiment bien parce qu'après tout, je ne suis pas un salaud, je crois pas, oui ça va, mais ils ne pensent rien de moi, ils s'en foutent complètement. Je tourne en rond parce que j'aimerais bien fuir quelque chose. Quoi ? J'en sais rien, il y a un état d'urgence, ça c'est sûr. Quand je suis tout seul aussi c'est pareil, alors là je ne vais pas boire un coup, je fais des tours et des tours comme ça, je suis dans une espèce de cirque.

Il n'y a pas un circuit précis ?
Si, mais malgré moi, depuis le temps que je marche dans les rues. Tu penses bien que maintenant il est inscrit, je marche sur mes pas quoi. C'est comme des traces, c'est comme un escargot qui laisse des traces, alors j'ai la, j'ai la... C'est peut-être ça l'écriture, j'en sais rien.

Extrait du documentaire "Georges Perros : une vie ordinaire » à la quinzième minute.

https://www.youtube.com/watch?v=Cb2KH8O_dPA

Anonyme a dit…

La bible n'est pas l'unique volière de l'invisible. Les anges qui empruntent à la lumière sa vitesse pure et à l'ombre son incognito ne circulent pas que dans les livres de prières ou de peintures. On trouve leurs traces un peu partout dans le monde, des traces semblables à la traînée lumineuse des escargots sur le sol : lenteur et vitesse c'est une même science, c'est par infusion de lenteur que l'on accède à la vitesse pure, les anges sont des escargots avec des ailes sur leur coquille.

Christian Bobin (Tu l'avais sans doute deviné, ces anges qui te dér ange nt !), L'épuisement p 66 - 67.

Anonyme a dit…

"Un poète doit laisser des traces de son passage, non des preuves. Seules les traces font rêver".

René Char