8/09/2017

Le dernier qui va se coucher pensera à éteindre la nuit - Condat - aout 2017

Des solitudes en soliflore
en bouquet en cocktails
en parties
en cendrier
et en patates sculptées
des solitudes qui se tiennent la main
qui se croisent
et à qui il arrive encore
de se rater
on se touchent
comme des gouttes de pluie
des silences partagés
valant largement
leur pesant de mots
des frôlements en câlins
acrobaties de mouches
et des sourires sans preuve
une guirlande d'orage
des histoires parfois crachées
parfois offertes
des parenthèses en forme d'assiette
et de brin d'herbe
et de rivière
la nuit toute crue au fond d'un verre
des solitudes bien sûr
 toujours
mais comme  clairsemées
d'éclaircies
parfum melon
éparpillées de partages
comme des souvenirs
de glace à l'eau
sur les mains sales

A nos coloriages
de vieux enfants

(Aout 2017 - Condat)

1 commentaire:

Anonyme a dit…


La parenthèse de la parole,
après une nuit de sommeil,
et la bouche grande ouverte,
dans un baillement ;

avec elle j'attrape le vent,
( pas tout, mais une partie quand-même),
et c'est comme si en silence,
les mots venaient d'eux-même

s'offrir des histoires,
concentrés de souvenirs,
l'orage caché au fond des draps,
et des petits sourires

comme des lucioles,
une guirlande de rêves,
clignote encore,
en silences partagés...

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RC -