5/08/2018

Bête de Mai



Toute d'opulence débordante. Juteuse et cambrée à la ni une ni deux. Toujours tremblante, agitée, vrombissante. Zinzinulée acidulante. Complètement spiralée. De papilles en pétales et d'éclats d'ailes en reflets plumeux.  Aux gouttes callipyges. Aux viandes juteuses. Aux terres gorgées. Aux tiges tendues. A la soie fraîche des ciels. La couche des nuages. Sublime et dégueulasse. Aux frémissements pulpeux et tendre de chaque vert. Au halètement des couleurs. De cris crus. Violets. Ocres. Roses. Rouges. Bleus. Purpurin. Incandescents. Céladon zinzolinant et fuchia flamêché. Aux éclats immaculés vautrés dans la boue. Aux rebonds glissants de la lumière. A l'appétit de toutes les matières. La soif des souffles et des sèves. Les pentes. Les ascensions. Le jeu des ombres. Le mensonge qui sent dans les vents dépeignés. Trivialement magique. Magiquement triviale. Terre bête de Mai.

1 commentaire:

Georges a dit…

j'ai découvert le verbe zinzinuler il y a peu, au sujet d'une mésange. Morte.
je découvre votre blog aujourd'hui même.
définitivement vivant.