Il existe des univers parallèles. Des mondes qui vivent, grandissent et disparaissent, à l'abri de l'étroitesse spatio-temporelle d'une existence. On pourrait les définir un peu comme des espaces verts, des centres de repos, des chambres de désintoxication, des fauteuils profonds, des refuges sauvages et intimes qui permettraient de s'isoler quelques instants de notre grande putréfaction ontologique. Dans ces mondes, les gens ne vieillissent pas. Les personnages imaginaires existent. Les rêves se mélangent au savoir. Les décors ont la couleur des souvenirs. En voici quelques uns :
- Les photos d'école
- Les pochettes d'album
- Les clichés d'identité
- Les bandes dessinés d'enfance- Les odeurs enfermées
- Les greniers
- Les valises
- Les places près du radiateur et de la fenêtre
- Les pistes qui se perdent en forêt
- Les escaliers qui montent dans l'obscurité
- Certains bancs
- Certains rires
- Le bruit de l'eau
- Les fourrures familières
- Les oreillers
1 commentaire:
C'est très juste - bien que je ne me sente pas particulièrement concerné par la putréfaction ontologique !
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