4/14/2011

Richard Brautigan et la loi des asticots














On ne le voit pas souvent comme ça , avec sa petite tête de jeunot coupé court le Brautigan. On préfère, pour le mythe et les quatrièmes de couvertures, la phase grand hippie au chapeau mou, ou la phase vieil alcoolique fripé. Là, ce serait plutôt coiffeur à dix cent et chemise à carreaux. Pourtant ce jeunot là, plein de rêves et de blessures, le ventre vide et les poumons plein, écrivait des poèmes d'amour et offrait le manuscrit à celle qui s'occupait de lui en lui disant, pour plus tard... On voit bien dans ses yeux que ce jeunot là connaissait depuis toujours la loi des asticots.

Les asticots
mangeront 
le cerveau
qui a ressenti
et s'est interrogé
en écrivant
ces poèmes.


Laissez les asticots 
s'amuser.


Ils ne vivent 
qu'une fois.

2 commentaires:

Stéphane Bernard a dit…

Je l'avais oublié celui-là... Me revoilà donc dans son "Pourquoi..." Belle propagande...

thoams a dit…

:)