6/14/2014

Dans la marmitte

La chaleur ramollie les corps 
Les pose là comme viande qui siffle 
Sous l'ombre métal rouillée des pins gris 
Mâche et remâche de la grande bouche du vent 
Caresses lasses du temps qui ne passe pas 
Nos rêves restent figés collés au gros blocs 
mielleux du ciel comme papier tue-mouche 
Parfois une fourmi noire épaisse et charnue 
nous tombe affolée sur l'avant-bras ou le cou 
Pas moins perdue

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