8/31/2014

Blue print



De ce qu'il y a de plus 
que le bleu du ciel
dans le bleu du ciel

Le bleu qui plonge dans le bleu
qui vibre qui s'étale qui fonce

Le bleu qui porte la terre
à bout de bras
qui nous tire les cheveux

Le bleu qui nous tient la tête hors de l'eau
qui nous tient les yeux hors de la tête

Le bleu tête chercheuse
                    foreuse

épine dorsale
qui soude
nos dégringolades

Le bleu qui pousse 
au fond du trou

L'horizon de la flaque

Notre consistance
de ciel

2 commentaires:

Anonyme a dit…

"Ce qui apparaît à travers la fente c'est le bleu du ciel dont la profondeur "impossible" nous appelle et nous refuse aussi vertigineusement que notre vie appelle et refuse la mort."

J'ai trouvé aussi de lui un passage, pas plus tard qu'hier soir, qui m'a fait penser à Little Man, c'est dans l'expérience intérieure. Il y compare le sacré avec une bête qui se cache en lui souffrant de faim.
GeorgeS Bataille avec un S, j'ai remarqué que tu l'écrivais à l'américaine.
Allez, tant que j'y suis, je vais te raconter aussi de ma soirée d'hier que j'ai regardé des émissions dans lesquels Raymond Queneau était interviewé et que ça m'a fortement impressionné son côté rieur. Il m'a fait pensé pour ça à GeorgeS Bataille qui avait lui aussi ce côté rieur. Il faut croire que quand on va au fond des choses comme le font ces écrivains, là où les choses n'ont pas de fond, dans " Ce qu'il y a de plus que le bleu du ciel dans le bleu du ciel", le rire nous étreint. Tu as le sourire facile toi aussi.

Je te souhaite une bonne journée, dans le bleu du ciel.

Anonyme a dit…

Devinette;

Bashung et Bataille sont dans un avion.
L'avion tombe à l'eau.
Qu'est-ce qui reste ?

Des livres et des chansons qui font planer.