11/20/2015

Parutions Revues - Novembre 2015



Bacchanales n°53 Novembre 2015 « Travail »
59 poètes : Antoine Emaz, Thomas Suel, Claire Rengade, Ghislaine Le Dizès, Titos Patrikios (Grèce), Yvon Le Men, André Bucher, Michel Étiévent, Gérard Mordillat, Emmanuelle Pagano, Lucien Suel, Hervé Bougel, Grégoire Damon, Maryse Vuillermet, Isabelle Damotte, Mary-Laure Zoss (Suisse), Carlos Laforêt, Fabienne Swiatly, Jane Sautière, Patricia Cottron-Daubigné, Ricardo Montserrat, Gilbert Vincent-Caboud, Michel Baglin, Dominique Massaut, Marie-Hélène Lafon, Ahmed Kalouaz, Jean-Paul Bota, Reza Afchar Naderi, Natyot, Thomas Vinau, Bernard Deglet, Pauline Catherinot, Lucas Ottin, Frédérick Houdaer, Jean-Marc Undriener, Roger Dextre, Patrick Quillier, Frédéric Forte, Sylvain Thévoz (Suisse), Yves Jouan, Armand Le Poête, Marie Ginet, Dominique Sorrente, Karim Demnatt, Philip Levine (États-Unis), Michaël Glück, Emanuel Campo, Jean-Luc Pouliquen, Roman Osminkine (Russie), Maria Stepanova (Russie), Laurent Grisel, Marlène Tissot, Mohamed Mahiout (Algérie), Ales Steger (Slovénie), Barbara Pogacnik (Slovénie), Gorazd Kocijancic (Slovénie), Alain Chanéac, Sylvie Brès, Roberto Fernández Retamar (Cuba).
Accompagné d’oeuvres inédites de l’artiste Dany Jung.
228 pages • Prix : 20 € - Renseignements et commande là




 
Revue Tempestaire
 puis dans quelques semaines dans une belle version papier
Textes de Pierre Peuchmaurd (avec l'aimable autorisation d'Antoine Peuchmaurd), Tristan Mat, Thomas Vinau, Stéphane Korvin, Sébastien Asselin et Emmanuel Bourdaud.
Ici

11/03/2015

p(H)omme de terre par Antoine Emaz

René Lovy sculpte la pomme de terre comme d’autres artistes travaillent le marbre ou la terre glaise. Cela donne des « têtes-patates » qui, avec le temps, changent de couleur, se flétrissent, se rident ; des faces atterrées, tristes, hilares, un peu comme de petits masques de papier mâché, expressifs et grotesques. À chaque double page, un poème de Thomas Vinau est placé en vis-à-vis de la photo d’une sculpture. Il ne s’agit pas d’une « illustration » à proprement parler, mais plutôt d’une curieuse méditation double (sculpture / écriture) sur le vivant. Homme et patate, même combat, comme l’indique le titre du livre, ou cet extrait : « Nous sommes complices (…) Nos douleurs se font des clins d’œil. » Les poèmes très courts de Vinau, en vers libres, ne sont pas sans humour, mais ils virent souvent au sombre, surtout vers la fin du livre (p. 51, 53, 57, 62…). Cela rejoint bien l’ambivalence des sculptures de Lovy, à la fois souvent drôles mais pas tant que ça dans leur pourrissement : « C’est la langue / que nous parlons / même édentée / noire / puante / (…) Rire et souffrir // Vous comprenez ? » Ou bien : « C’est ma façon de mourir / qui me dessine ».
par Antoine Emaz


Un immense merci à Antoine Emaz, un des plus importants poètes à mes yeux (depuis longtemps et sans flagornerie), pour l'attention constante et acérée qu'il porte aux productions d'autrui. Et merci à C.C.P. ( les Cahiers Critiques de Poésie) pour leur sérieux travail de partage et de recensement.


p(H)omme de terre, René Lovy - Thomas Vinau, La Boucherie Littéraire