Enfant, il lui arrivait de pleurer silencieusement en implorant de comprendre pouquoi il n'était que lui. Plus tard, engoncé dans sa peur de n'être quasiment rien, il se tint malgré tout à bonne distance des autres, qui ne représentaient en fin de compte que la somme vertigineuse de tous ceux qu'il n'était pas. Et puis le désir sexuel est arrivé comme un langage télégraphique en forme de plaisir ou de souffrance entre son corps et celui d'autrui. Le temps est passé sur tout ça en abîmant plus ou moins ce qui ne pouvait être recueilli et exceptionnellement sauvé par la douceur de la peau de l'intérieur de leurs mains. Finalement il lui restait les rêves. Et la littérature.
2 commentaires:
Vertigineux
splendide.
Enregistrer un commentaire