10/21/2017

Aucune bougie n'éteint la nuit

C'est une petite chaleur fragile que l'on protège au creux des mains pour la passer de l'un à l'autre. Pas plus solide qu'une braise. Pas plus grand que la flamme d'une bougie. Parfois l'obscurité remue. Deux yeux de faim la traversent. Et la peur nous tire un sourire. C'est une petite chaleur fragile que l'on protège au creux des mains pour la passer de l'un à l'autre. La nuit achève toujours les braises. Aucune bougie n'éteint la nuit. La flamme minuscule fait danser l'ombre sur notre peau. Brille le néant. Tellement peu. Déjà tellement.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Hildegarde de Bingen, une sainte du Moyen Age, explique l'orgasme féminin par l'effet d'une chaleur qui est partagée avec l'homme ;


Quand elle fait l’amour avec un homme, la chaleur dans le cerveau de la
femme, qui procure la sensation de plaisir, se transmet aux sens et déclenche
chez l’homme l’expulsion de la semence. Quand la semence s’est logée à
l’endroit prévu, c’est la chaleur intense du cerveau qui la retient. Les organes
de la femme alors se contractent. Les organes sexuels, qui sont ouverts pendant
les menstruations, sont maintenant fermés, tel un poing serré.

(Audrey Ekdahl. Hildegardis Curæ et Causæ (1173), Medieval Inst., Michigan, 1992.)