(c)Gaspard)
Le froid est plein d'or. La mort pleine de couleurs. Dimanche trottine
tout nu sur le parquet gris clair. Demain c'est la rentrée. On pousse
les volets, on ouvre les fenêtres et les portes des cages. Un rayon beau
comme un sabre de bourreau tranche la robe des dernières roses blanches
qui osent tenir tête à septembre. Elles sont aussi belles qu'un fantôme
d'enfant. On prépare les jus de pommes. Mais ce n'est pas tout à fait
suffisant. Dedans le ventre il y a comme des barreaux forgés de silence.
des yeux perdus dans le vague. Des regards de force qui manque. Le café
c'est doux et amer à la fois c'est sûrement pour cela que je l'aime
tant. On va se reprendre bien sûr. pas à pas dans les petits pas
d'aujourd'hui. Avec une chanson de Brel, une joue salie de chocolat,
l'odeur d'un cartable neuf ou l'application quasi maniaque des carottes à
couper en régulières rondelles. On va laisser le froid un petit peu
entrer puis en fermant la porte le chaud sera plus chaud. Chaud comme un
dimanche de rentrée. La vie c'est beau comme jouer aux billes avec des
crottes de lapin. Vivement pas demain.
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