Je n'ai jamais fait partie des chanceux à qui le hasard offrait des trésors perdus par les autres dans la rue. Jamais de billet sous un banc, de pièce sur un trottoir ou de bijou sur la plage. La seule fois où j'ai trouvé quelque chose c'était un sachet de weed à moitié plein et je venais d'arrêter de fumer. Jamais cependant je n'ai renoncé à dégotter la pépite perdue et j'aime à marcher, dans les bois ou les rues, les mirettes vissées au sol, aux coins de sentes et aux caniveaux discrets. On ne sait jamais. C'est ainsi que j'ai appris à dégotter et à percevoir, et même si ça n'a jamais été de l'or en barre, je trouvais des fortunes à mes pieds que personne ne voyait. Hier encore j'ai vu de loin et en premier cette magnifique perle noire briller au pied du lampadaire. Et le fait qu'il ne s'agissait au final que d'une olive huileuse jetée d'un carton à pizza ne change rien à l'affaire. C'est le sens qui fait l'organe. Et c'est le point de vue qui fait l'objet. Le tricard et le poète ont la même déveine dans les veines. Et le même or à leurs pieds.
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