Il y a toujours
une bonne raison
d'avoir mal
sous les ombres qui dansent
ces oiseaux dans les arbres
sont si minuscules et fragiles
qu'on les distingue à peine
lorsqu'ils plantent leurs chants
en flèches de porcelaine
dans le grand ventre du néant
ces fourmis entre mes orteils
sont tellement déterminées
qu'elle découpent la lumière
pour la transporter sur leurs dos
je me lève et je sens
les odeurs de ma vie
de vos rires éparpillés
entre mes silences et mes cris
alors je m'assois
auprès de ma douleur
je la caresse lentement
et comme un pieu
dans le cœur d'un vampire
j'enfonce de toutes mes forces
le bec des minuscules oiseaux
la force des fourmis
les guêpes les ombres
les miettes de nos festins
les pyjamas d'enfants
et tout ce qui tient encore bon
dans le grand ventre du néant
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