Je suis allé marcher dans la forêt brûlée. Je me suis promené dans les décombres, les troncs noirs dont les squelettes blanc étincelaient dans la lumière du matin. j'ai traversé les buissons d'épineux, les corpulences de ronces, les bosquets de genets, les mortelles immortelles, écrasés d'une étrange douceur d'octobre, parsemés de papiers roses souillés. J'ai évité l'énorme rotule d'un bœuf, posée là au milieu du sentier, à m'attendre, pétillante de mouches bleus. C'est alors qu'un homme quelque part, plus haut, dans les bois, a hurlé, j'en suis presque certain, le nom Milošević. Des oiseaux trillaient tout le long sur les moignons calcinés des branches, offrant simplement à mon passage trois gouttes de silence. En rentrant, tout rassasié de disparition, j'ai marché dans le sang violet des figues de barbarie pourries. Il était l'heure de passer à table.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire