Tu laisses trainer tes je-ne-sais-pas et tes ça-dépend partout. Ça rend l'univers plat et collant comme un abricot mou. Le soleil est un abricot mou qui se lève sur un abricot mou. Tu chevauches un vaisseau spatial en abricot mou qui traverse l'infini mou de ta conscience d'abricot mou. Si les dauphins étaient des chiens peut-être que les roses étaient des bites. Comment en être incertain. Tes pieds s'enfoncent, tes yeux s'enfoncent, tes mots s'enfoncent dans la gueule orange collante de l'incertitude. Tu t'en recouvres. Tu t'en fous partout. Ça colle au monde, ça colle aux autres, ça colle au rien et même au tout. C'est beau comme deux asticots qui s'étreignent dans l'aurore molle et collante de la pensée pulpeuse d'un abricot mou. En plus un poulpe cracheur d'encre a déjà enlevé les noyaux. Tes doigts gardent un parfum d'acidité sucrée. Ton coeur perdu roule comme une roue dégonflée. Ta chute est molle et orange comme le reste. Elle colle. Tu pourrais en crever mais ça pourrait aussi te sauver. Je ne sais pas. Ça dépend.
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