Je tente parfois d'écrire ce qui ne peut
s'écrire en laissant pleuvoir mon enfance sur
des blés à la tête roussie ou les ocres blessés
de mes vieux octobres
Je sors les mots que j'aime de leur orphelinat
les sans royaume les cousus de lierre les peu
sûrs de leur orthographe les plus terreux
porteurs d'outils
Je les laisse comme les pierres déverser
leur trop-plein de silence
puis comme le pain se donner jusqu'aux miettes
Georges Bonnet - un ciel à hauteur d'homme- L'escampette éditions
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