1. L’écriture : c’est inné ou acquis ? C’est 90% sueur et 10% de talent ou l’inverse ?
Écrire c’est creuser un trou pour en remplir un autre, je ne sais pas si la sueur ou le talent ont quelque chose à voir avec ça. Probablement plus la sueur que le talent en tout cas.
2. Combien d’heures par jour pour l’écriture ? (avant votre premier roman et maintenant ?)
J’ai un rapport assez quotidien et assez régulier avec l’écriture qui va de la nanoseconde au trou spatio-temporel.
3. Votre premier roman, c’était quand, quoi, où, comment ?
Nos cheveux blanchiront avec nos yeux, commencé il y a quatre ans, publié l’année dernière chez Alma.
4. Quand peut-on être satisfait de son manuscrit ? Peut-on l’être vraiment ?
Quand il vous sort par les yeux et qu’il rentre par les yeux de quelqu’un d’autre.
5. Combien de refus pour arriver au St Graal ? Combien de textes proposés avant ce premier roman enfin publié ?
Beaucoup de textes refusés et beaucoup de textes et poèmes publiés avant ce roman.
6. Comment se déroule votre travail d’écriture ? Un premier jet en combien de temps ? Une lecture acharnée ? Des lecteurs ? Un projet que vous laissez grandir en vous avant de le coucher sur le papier ?
100 fois sur le métier remettre ses naufrages. Petit à petit. Pas à pas. Tamiser à l’usure.
7. Quel est le plus difficile dans l’écriture d’un premier roman ? Comment surmonter les doutes et les angoisses sans tout arrêter et sans se demander à quoi finalement tout cela sert-il ?
La réponse est dans la question.
8. Faites nous rêver… Quelle sensation éprouve t on lorsqu’on a son premier roman, publié entre les mains ?
Quelque chose comme l’accouchement d’un enfant par un enfant.
9. Si vous deviez juger votre premier roman aujourd’hui, vous en diriez quoi ?
Qu’il est tendre et tordu, comme moi.
10. Etre écrivain, c’est…
Être une fosse sceptique…
11. Si vous aviez un conseil à donner à ces petits auteurs en herbe qui rêvent un jour d’être à votre place, ce serait…
Lire, écrire, lire, écrire, lire, écrire, lire, écrire …
Questions gentiment posée par l'insatiable Charlotte
2 commentaires:
"On ne termine pas un livre, on finit par l'envoyer au diable." (un écrivain - dont j'ai oublié le nom - et ami de Flannery O'Connor)
Merci pour les coulisses et "Les Reparties de Thomas".
" Tamiser à l'usure" , tout est dit. Et puis lire écrire lire écrire, à rappeler sans cesse en effet...
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