Mots/ textes/ poèmes/ miettes/ poussières/ brindilles/ vétilles/ et autres broutilles. - ( ISSN : 2267-3954) -
3/22/2016
3/21/2016
3/18/2016
BAD TO THE BONE n°8 - Parution
arrive demain dans les bacs
vous y trouverez
entre des illustrations de Jamie Hewlett
des photos de Richard Bellia
et des dessins de Jean Luc Navette
un ensemble de ma pomme intitulé EUX
excusez du peu !
Un grand merci à Hervé Coutin pour la proposition
les premières pages à gouter sont là
le site, le sommaire chargé, les détails et les points de vente là
3/13/2016
3/12/2016
Lecture Extrait Nos Cheveux.../ Ici ça va - Dernier rêve avant la nuit - RTS
(Source: jiji-de-jiji)
Pour cette touchante lecture nocturne
de certains de mes textes sur les ondes de la RTS
dans l'émission Dernier rêve avant la nuit
3/09/2016
Prix René Leynaud 2016 – Discours de Thomas Vinau
Je suis donc allé, sous les ors de l'hôtel de ville chercher le prix René Leynaud de la ville de Lyon. J'y ai trouvé, des curieux attentifs, des officiels dubitatifs, des organisateurs tendres et truculents, une tripotée de poètes et une poignée d'amis chers. J'y ai été chaleureusement accueilli, et en remontant vers mon hôte de la Croix Rousse après le dernier métro, j'y ai goûté la neige dans la nuit. Je vous glisse ci-dessous mon discours consistant essentiellement à dire que la poésie est l'inverse du discours. Voilà voilà. Je serre dans mes petits bras maladroits, Frederic Houdaer, Paola Pigani, Thierry Renard, Denis et Fatoumata, Emmanuel Campo et les petites abeilles de l'espace Pandora. C'est pas tous les jours qu'on est réchauffé les soirs de neige. Merci à eux.
Prix René Leynaud 2016 – Discours de Thomas Vinau
(récompensant un ouvrage de poésie
contemporaine, porteur d’un souffle de résistance, écrit par un
poète émergent)
Et bin dis donc ... Voilà que j'émerge maintenant
! j'émerge et je résiste ! Si on m'avait dit ...
J'écris avec mon souffle. Un souffle court. Un
souffle qui persiste. Comme une mauvaise toux. Celle des petites
aurores.Comme un enfant qui râle. Comme Little Némo les cheveux en
bataille, ou Gaston Lagaffe qui traîne des tatanes sur la moquette
usée de ce monde en charpie. Je persiste et je signe à tenir le
monde au bout doux de ma langue, à lécher où il faut sous les bras
sales des mots, à dire autrement pour voir autrement, à voir
autrement pour dire autrement.
Je suis particulièrement touché qu'on parle
de résistance avec ce livre. Pour être sérieux deux minutes, sans
pirouette et sans ironie, aborder la question de la résistance et de
la poésie en ce moment, en cette période, et sous les figures
tutélaire de René Leynaud et de Camus en plus, ne me parait pas
anodin du tout. Les siècles passent, du sang coule sous les ponts,
et les grands mots ont souvent rejoint les grands mensonges. Les mots
ne peuvent pas beaucoup. Partout, tout le temps, pourtant, des hommes
ont continué de se lever, se relever, avec leur langue. Pour ce pas
beaucoup, par ce peu, la poésie persiste, résiste. Malgré tout.
Mais pas comme une légion qui se lève, c'est fini ça. Nous n'avons
plus grand chose à croire. Simplement comme un homme qui marche,
celui de Giacometti, dont chaque tremblement, chaque tressaillement
tient tête à la chute et, lorsqu'elle advient, lui rit au nez.
Simplement comme un homme qui essait de mettre un jour devant
l'autre, un pied devant l'autre, chaque matin, à hauteur du ciel et
des bêtes, à hauteur des autres. C'est pour ce badaud tremblant à
l'intérieur de chacun de nous que j'ai écris Bleu de travail.
Et le fait de le reconnaitre ainsi par le biais de ce prix, me touche
profondément.
La poésie doit faire attention. Moi là, je dois
faire attention. Elle doit veiller à rester l'opposée du discours,
son inverse même. Elle ne s'adresse pas aux foules, mais à l'homme
seul. Elle est l'homme seul au fond de sa cellule. Elle est Nazim
Hikmet, ou Abdellatif Laabi, ou Ashraf Fayad. Et tant qu'il y aura
des cellules, les hommes taperont les mots entre eux pour faire du
feu.
Ma poésie, dit merde et merci. Pas la peine de
mouliner des bras. C'est déjà beaucoup ça. Merde et merci. Ici et
maintenant, vous vous en doutez, ce seront surtout des mercis :
Merci à Emilie, Gaspard et Joseph qui m'écrivent
chaque jour. Merci à mon frère, à ma mère, à ceux d'où je
viens.
Merci à Charles Bukowski et Christian Bobin qui
m'ont fait comprendre à 20 ans qu'entre deux silences tout était
permis.
Merci à la fraternité de bras cassés que j'ai
trouvé en poésie. La famille infâme. L'armée de la nuit.
Merci à la mine de rien avec laquelle j'écris.
Merci à Yves Artufel, Joel Bastard, Daniel Labedan,
Vincent Rougier, Claude Vercey, Jean Marc Flahaut, Jean louis Massot, George Cathalo,
Roger Lahu, Jacques Josse, Caroline Gérard, Lucien Suel, Frederic Houdaer, Jean
Baptiste Gendarme, Jean-Maurice de Montrémy et Catherine Argant qui
ont chacun été des jalons indispensables et des humains
bienveillants.
Merci à Pierre-Jean Balzan mon éditeur
foncièrement tout doux de La Fosses aux Ours dont j'admire les
ouvrages depuis si longtemps.
Merci à la prof de français de collège qui m'a
humilié un soir de conseil de classe en insistant sur le fait que
j'étais incapable de suivre un cursus de lettre normal.
Merci à la mort, à la solitude et à la drogue,
ces nourritures qui vous mangent.
Merci aux matins du Luberon.
Merci à Jean-Claude Pirotte, kobayashi Issa, Eugène
Guillevic, Georges Perros, Jules Mougin, Céline, François de
Cornière, Richard Brautigan d'être des morceaux de mon coeur.
Merci à la ville de Lyon, à L'espace Pandora et à
René Leynaud qui trouve ici un nouveau moyen de résister.
Et enfin puisque nous sommes à Lyon, je voudrais
pour conclure dédier ce prix à Aline et Pierre Autin-Grenier qui
incarnent pour moi ce que la poésie et la résistance auront copulé
de plus doux.
3/02/2016
Ho la petite musique des écritures fragiles
"Toute cette semaine, si tu veux, je te raconte.
Ensuite, tu sais bien, c'est comme les albums, y en a tous les jours, même si je ne le dis plus tous les jours.
Les mouches vues par Thomas Vinau, c'est beau.
Et comme j'avais un Bleu de travail qui traînait dans mon sac, je le leur ai montré. On l'a feuilleté, regardé, on a remarqué ces plages de blancs sous certains textes, "comme un morceau de texte qui manque, sauf qu'il ne manque pas". Des textes tout courts, des textes plus longs, c'est possible.
On lui a fait les poches, au Bleu de travail, on a lu ses titres, on a rigolé :
Un poème de bonne volonté
N'oubliez pas de piétiner vos montres
Sans épaule
Lorsqu'il n'y aura plus de ciel
Le jour a les joues froides
...
Des titres qui n'en ont peut-être pas l'air, c'est possible.
On lui a fait la doublure aussi, au Bleu de travail, on a lu deux textes : Les bisous froids et La mort a les mains douces, et c'était bien, et "pourriture" dans un poème, c'est pas grave, c'est un poème quand même. Un beau poème.
Des bouts de Bleu de travail et de La part des nuages, de Thomas Vinau, aujourd'hui dans notre minute de poésie, donc." Ga zefrog
Mes mots qui se tortillent
dans l'encre des autres
c'est beau ! Je les vois d'ici
s'appliquer en tirant la langue
ça leur fait des sourires plus souples
Merci Ga Zefrog
Rendez vous Lundi 07 Mars - Remise du Prix René Leynaud - 18H dans les salons de l’Hôtel de Ville de Lyon
Lundi 7 mars, de 15h à 19h
Rue René Leynaud, Hôtel de Ville de Lyon, place de la Comédie, Lyon 1er
Gratuit. Sur invitation à retirer au 04 72 50 14 78 / espacepandora@free.fr
À 15h, inauguration de la plaque à la mémoire du poète et résistant René Leynaud, ami d’Albert Camus et de Francis Ponge, au 6 rue René Leynaud, en présence des élus. Suivie d’une lecture de poèmes par des élèves de l’école Michel Servet.
À 18h, dans les salons de l’Hôtel de Ville de Lyon, remise du prix René Leynaud à Thomas Vinau pour son recueil de prose poétique Bleu de travail (La fosse aux ours, 2015) .
Ce prix récompense un ouvrage de poésie contemporaine, porteur d’un souffle de résistance, écrit par un poète émergent.
Bleu de travail est une chronique du temps qui passe exprimant les aléas du quotidien laborieux et les petits bonheurs rares qui s’y insèrent. Le récit évoque l’importance de choses paraissant insignifiantes, survenant à l’improviste, et pouvant bouleverser l’équilibre.
En présence de Georges Képénékian, Premier adjoint au Maire de Lyon et adjoint à la Culture, de Jean-Dominique Durand, adjoint au Patrimoine, à la mémoire et aux anciens combattants, de Pierre Leynaud, fils de René Leynaud, des membres du jury et du poète Patrick Laupin.
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