Je me contenterai
de la pluie qui rigole
des étourneaux mouillés
et du halo carmin
des feuilles éparpillé à terre
par le lilas des Indes
de la pluie qui rigole
des étourneaux mouillés
et du halo carmin
des feuilles éparpillé à terre
par le lilas des Indes
des secondes qui partent en fumé
d'une banane en rondelles
dans un bol d'enfant
du tic tac de l'horloge
du frigo qui ronronne
je m'en contenterai
le temps passe
c'est une chance
encore et toujours
nous sommes juste à côté
du monde qui se crevasse
encore et toujours lui aussi
sur les même plaies
le café refroidi
le feu s'éteint
le ciel est gris
ici c'est la paix
la poésie
est une langue de chien
qui lèche l'eau glacée
déposée par la nuit
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