Un beau jour, tu trouves une de ces petites bêtes qui t'émerveillent dans les dessins animés, t'accompagnent dans les histoires du soir ou te consolent dans la douceur des peluches de ton lit. Une de ces petites bêtes que tu n'avais jamais croisé autrement que dans la fiction, un beau jour elle est là, devant toi, en vrai. C'est un écureuil peut-être, ou alors une fauvette, ce pourrait être un hérisson, ou un lézard, un chaton, une mésange bleu, une musaraigne, ou autre chose. Peu importe, chacun la sienne, mais elle est là, en vraie, à tes pieds, dans l'herbe trempée. Et elle est morte. Son corps est dur et froid, figé dans une position étrange, sali par la boue et l'eau, abimé et sans grâce. La voilà ta petite merveille, le voilà pour de vrai le compagnon qui te console et t'accompagne dans les histoires et dans les rêves. Tes parents te somment sévèrement de ne pas y toucher. Te parlent de maladies. Ils t'expliquent qu'une autre bête viendra la manger puis ils concluent par cette sentence aussi massive, écrasante et vaporeuse que la nuit elle même ; C'est la vie ! Voilà, comment un beau jour, tu apprends la vie. En apprenant la mort.
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