4/03/2010

Au moins une heure

Avant la fatigue, si la terre est bonne, glisse bien, chante sur la pelle, il y a au moins une heure dans la journée où le corps est heureux ". George Navel, Travaux. Folio

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Il y a toujours cet instant crispant, quand les victimes éprouvent de la sympathie pour leurs geôliers…Concernant le travail, c’est un peu pareil –quand les travailleurs, à genoux devant lui, se mettent brusquement à lui découvrir des vertus.
Il y a qu’à voir d’ailleurs, chaque fois que j’ai dégoté un boulot qui m’allait –comme écrire des poèmes, je n’ai jamais pu en vivre ! Du coup on te dit – écrire des poèmes, ce n’est pas du travail !
Alors au fur et à mesure des réflexions des uns et des autres, j’ai compris qu’un travail c’est avant tout ce que je n’aime pas faire ! Des contraintes, du chiant, de l’obligatoire, des horaires, des hordes de chefs et petits chefs. Le travail, c’est les prémices de la mort, ça te bouffe de partout comme les vers, les parasites.
Chaque fois que j’arrive au travail, je sens le couvercle du cercueil se rabattre sur ma tête !

La seule heure où mon corps est heureux, c’est pas un écrivain qui l’a débusquée –mais la grande Sheila : c’est l’heure de la sortie !

Fabrice

Elise a dit…

Merci par ces deux lignes de me rappeler ce beau texte découvert à Pau grâce à Louis, de passage dans une librairie paloise.