Elle tourne discrètement les graines diaphanes d'un chapelet de perles entre ses doigts. Ses yeux se ferment, elle s'assoupit. Je ne sais pas quelle est la prière qu'elle cache derrière ses cheveux longs et son pull trop grand. Je sais qu'elle a ôté ses chaussures, qu'elle s'endort en chaussettes dans le train. Et je sais qu'une fille en chaussettes a toujours plus de chance d'être exaucée.
8 commentaires:
Je reviens à l'instant de mon footing le long de la mer. Pendant que je courrais je me suis demandé de quel nom de saint je pourrais t'affubler. J'ai pensé à Saint Thomas, mais comme c'est déjà pris, j'ai trouvé Saint Thoams et tu serais le patron des fraises sauvages. Finalement après lecture de ce texte, je me dis que que patron des filles en chaussettes te siérait bien aussi. Amen.
Ami plutôt qu'amen ;)
:-)
Eh oui ! Je le sais bien !
Je n’emporterai rien,
Pas même l’ombre d’un nuage.
Mais qu’elle est belle, dans ma main,
Cette fraise sauvage !
C'est de Mauriçe Carême, manifestement amateur, comme toi, Thomas, de nuages et de fraises sauvages.
la proximité avec Carême va s'arrêter là vincent
Ta remarque me donne l'impression que tu rejettes Maurice Carême. Est-ce la cas ? Si oui, why ?
c'est déjà ça, mais ça sent trop l'école
C'était le cas pour moi aussi jusqu'à je découvre ce genre poésie sur le blog où je t'ai découvert Beauty will save the world... voilà pour le rapprochement qu'il me plait de poursuivre. ; )
Le pire, ce n’est pas la faim
Qui ronge le foie et les reins;
Le pire, ce n’est pas le froid
Qui glace jusqu’au bout des doigts;
Le pire, c’est d’être égaré
Dans son corps, de se balancer
Comme un pendu dans son esprit;
C’est d’être invinciblement pris
Dans les rêts que tend, dans le coeur,
L’araignée noire du malheur.
***
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