1/15/2016

La source


(Inge Morath, Masks by saul Steinberg From the “Masquerade” Series, New York City, 1962)


L'horreur et la beauté
se vautrent dans nos cœurs

l'aurore a grignoté 
le ventre de la nuit
pour ouvrir la route
aux hommes qui vont trop seuls 

Certaines pistes perdues
cachées dans les replis 
nous mèneront aux autres

C'est alors seulement 
de la source qui part
tout au fond de leurs yeux
 que nous pourrons peut être
 remonter vers nous même

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Je l'ai appelé Le poulain et les loups, à la lecture de ton poème j'ai mis Horreur à la place de laideur, j'hésite maintenant à le rebaptiser La beauté et l'horreur. Tu vas loin dans ce poème, beaucoup plus loin que ce que j'exprime.

Entouré d’un halo de brume, un poulain broute
Les cloches de l’église sonnent l'angélus
Dans le ciel on peut encore observer Vénus
L'étoile du matin, la plus belle de toutes

Les oiseaux font entre eux une envoutante joute
L'un après l'autre ils déploient leur plus beau chorus
À rivaliser avec un Stradivarius
Ils le supplanteraient, ça ne fait aucun doute

Un ruisselet chante pour les accompagner
L’herbe folle est parée de perles de rosée
Rien ne semble égaler en beauté la nature

Le jeune cheval est attaquée par des loups
Leurs crocs acérés lui déchiquettent le cou
Rien ne semble égaler en horreur la nature