1/17/2016

La Terre chaude - (à ma grand mère)





Dans la maison trop grande
le vent parle aux fantômes



Les souvenirs 
jouent du piano
contre ses os




Sous sa peau 
il y a des paysages
deux pays une mer
un voyage




Des cinémas
des orangers
des bêtes qui mettent bas
des champs d'ails et d'orages



Sous sa peau il y a des silences
noirs comme la guerre
Elle a été quelqu'un
que je ne connais pas



Le siècle déchiré 
se délave dans ses yeux
elle ne renonce pas
à lui tenir le bras



Elle dit Méziane
elle dit Si c'est pas malheureux
elle dit Le petit jésus




La douceur abimée de ses mains
est la terre chaude
d'où je viens


(...)


















4 commentaires:

La Méduse et le Renard a dit…

Shirley a dit…

C'est si tendre...

Anonyme a dit…

C'est doux et chaud comme l'amour.

ShushCharlotte a dit…

♡♡♡