1/22/2022

Rencontre scolaire Montélimar

Merci à Cecile Moulain et aux élèves  de 3e2 PEAC et de 3iem Rep  du collège Europa de Montélimar pour ce beau moment de partage et ces magnifiques retours : 



[RENCONTRE SCOLAIRE avec Thomas VINAU 18/01/22]
paroles des élèves 3e2 PEAC du collège Europa :

"On lui a expliqué ce qu’on avait fait autour de sa poésie. On lui a lu un poème collectif. Il a bien réagi. Il avait l’air content et ému. Il nous a remerciés. A propos de ce qu’on avait perçu de ce qu’il
écrit, il avait l’air surpris qu’on ait remarqué tout ça. Il était d’accord.
Avant, quand il a décidé d’être écrivain, il se mettait à écrire tous les jours. Maintenant, ça vient quand ça vient. Il a dit qu’il ne se forçait pas à écrire. “Si je n’ai rien à dire, je n’écris rien”, il a dit. C’est bien je trouve. Si t’écris pour écrire, ça ne dit pas ce que tu ressens ni ce que tu es. Ses écrits ça représente ses émotions. C’est sa façon de se libérer. Pour lui c’est une nécessité. On sent qu’il est timide, que pour s’exprimer, il a plutôt choisi d'écrire. Alors ça touche qu'il nous parle quand même. Quand il était jeune, il écrivait sur l’amour, la révolte, errer dans la nuit. Maintenant, avec la vie, ses sujets changent. Il écrit sur ce qu’il vit aujourd’hui, à la campagne, avec sa femme et ses enfants. Pour écrire sa poésie il prend dans ce qu’il pense, ce qu’il ressent et ce qu’il perçoit. Il prend des mots simples, pas forcément compliqués, des choses autour de lui, des jouets des enfants par terre, du vent, le jardin, “la vie qui clapote à nos pieds”.
Quand il avait notre âge il est tombé sur des poèmes qui lui ont fait aimer la poésie et l’ont inspiré. Il a su que la poésie ce n’était pas que de vieux mots qu’on apprend à l’école, mais que ça pouvait être autre chose, de vital. Qui peut parler des choses simples, sans rimes, avec liberté. Simple mais vrai. Il essaie de trouver le chemin le plus simple entre l'émetteur, lui, et le récepteur, nous. De faire au mieux pour que personne ne se sente exclu. Parfois il n’y arrive pas. Ou c’est nous. On peut les recevoir, tous différemment, ou ne pas les recevoir. Vu que c’était la première rencontre, on n’osait pas trop parler. Mais on avait vraiment l’impression de vivre un échange. Parce qu’il nous parlait vraiment à nous. Ça nous faisait réfléchir et réfléchir, c’est comme si on répondait, mais pas directement, en nous même. En racontant ce qu’il ressent, ça fait écho à ce qu’on ressent et on a tous une façon de se libérer, lui
c’est par l’écrit. C’est une façon d'assouvir ses besoins, comme avec la musique et ça nous parle. J’ai aimé qu’on lui fasse part de nos poèmes et que lui aussi. C'était vraiment un échange pour moi, ça.'
 
« Ici ça va… avec Thomas VINAU » 
 
 
paroles d'élèves de 3eme - Collège Europa REP Montélimar:
 
"Quand il lisait son texte Le Noir Dedans, on entendait comment il fallait vivre. Ce qu’on a en nous qui est noir, de sombres pensées, de défauts, de honte, de moqueries, ce que les autres voient en nous de noir. Quand on ferme les yeux, à l’intérieur, c’est noir. Et pourtant on n’a jamais vu ce qu’on a en soi. Alors moi j’ai pensé que c’était ça le noir dedans. J’ai pensé que ça pouvait être la mort aussi. Qu’on sait. Mais parfois ça peut devenir de l’amour quand l’autre nous rempli avec son noir dedans. ça fait réfléchir sur ce que les autres ressentent. A travers ce qu’il dit, on écoute l’autre. Mais aussi comment les autres ont pu percevoir ce poème. Pendant qu’il lisait, j’imaginais toutes les scènes qu’il décrivait. Ça prend pas vraiment forme mais ça prend sens. Ça prend forme à partir de nos expériences de vie. Comme une chimère qui prend un peu de lui, un
peu de moi, qui fait un mélange de nous et qui a du sens pour moi.
C’est pas toujours sensé, mais ce sont des sentiments, ce n’est pas contrôlé. On se retrouve tous liés par ce texte. On conçoit tous à partir de ce même poème. Mais en chacun de nous c’est différent.
A force qu’il lise ça faisait un mélange, comme un feu d’artifice d’émotions. Chacun pouvait le vivre différemment en fonction de ses expériences. Peut-être qu’on a ressenti une même émotion même si on n’a pas vu de la même façon. C’était une émotion personnelle et collective. Quand on lit un poème on ne le relie pas à une personne. Quand t’imagine un poète, un auteur, c’est pas à ça que tu penses. Une rencontre comme celle-là. En le rencontrant on réalise que ses poèmes parlent de lui en même temps que de moi ou de nous tous. Que c’est un être humain comme moi. Mais que lui il écrit. Même si on ne parlait pas forcément, nos pensées étaient liées. Pas des pensées comme d’habitude, qui viennent comme ça. Mais des pensées provoquées par des sentiments. Des pensées réfléchies aussi. C’est comme si les pensées de notre coeur et de notre cerveau s’étaient allié."
 

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