St Nazaire
Je
quitte St Nazaire avec en poche un coquillage, un médiator à tête de
mort trouvé par terre, deux livres, et un rouleau de PQ ukrainien
illustré de Poutine pendu. Hier la poésie n'était pas que dans les
livres et c'était bien, ( merci Joël kerouanton, Agathe et la librairie
l'embarcadère, le Garage et La périphérie du marché de la poésie, Gérard
Lambert et Yves Boudier, Cécile et Salma, merci les gens, le sable la
sueur et le vin) elle est un petit rat d'eau éperdue et vivant
qui se cache partout, dans le dernier souffle comme le premier
sourire, chez les enfants curieux et les vieillards espiègles, sur les
trottoirs et dans les mains, sous les crevettes et les questions.
Souvent ailleurs que dans les recueils de poèmes. Je quitte St Nazaire
en apprenant la mort du grand Cormac, qui le savait bien lui.
Qu'importe, sa poésie de boue et de sang se tient là pour 1000 ans
accueillante comme une haleine de nuit pour qui voudra l'entendre., Il
était et restera entre les deux rives du Styx comme Suttree, c'est la
grande magie des livres. Nous le lirons et la cendre se teintera
d'encre.
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