"En
se prenant les pieds dans les ficelles végétales des sous-bois, il
pensa à cette histoire qu’il avait lue quelque part. En Nouvelle
Zélande, vers la fin des années cinquante, des ethnologues avaient
trouvé au fond de la jungle, un des derniers peuples inconnus, un
peuple dit primitif qui en était encore au niveau technique de l’âge
de pierre. Ce peuple consacrait quatre heures par jour à la
recherche de la nourriture, cueillette et cultures rudimentaires. Ils
ne connaissaient pas les notions de réserve et de stockage. Le reste
de leur temps était consacré à ce qu’on pourrait appeler les
loisirs, c’est à dire, la danse, les chants, les cultes, la
confection des masques, les plaisirs de l’ivresse ou des légendes.
Les ethnologues voulurent améliorer les conditions rudimentaires de
ces indigènes qui semblaient vivre dans une indigence matérielle
absolue. Ils leurs fournirent des outils en métal pour chasser et
cultiver la terre. Eh bien ces êtres dit primitifs, trouvèrent les
outils bien pratiques, c’est pourquoi, au lieu de cultiver plus
pour produire des réserves, ils continuèrent à vivre au jour le
jour mais en consacrant deux fois moins de temps à la recherche de
la nourriture. Ils ne travaillèrent donc plus que deux heures par
jour.... Voilà un raisonnement sensé pensa-t-il en souriant."
La bête arrive dans une nouvelle version concoctée par le Réalgar éditions, accompagnée de plusieurs magnifiques peintures de Sylvie Lobato.
6 commentaires:
Parfait.
et où peut-on se la procurer, cette bête ?
SOYONS PRIMITIFS !
Patience Sophie, ça arrive, je vous tiens au courant...
D'accord, mais ma patience a des limites...
Voilà, voilà : http://lerealgareditions.blogspot.fr/
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